Avec notre envoyée spéciale à Barcelone, Diane Cambon
Cela fait partie de la stratégie de la mobilisation pacifique. La grève générale prévue en Catalogne entend dénoncer les réactions violentes perpétrées par la police le jour du référendum. Une quarantaine d'organisations syndicales, politiques et sociales espèrent paralyser la région.
Eduart, un étudiant en droit, soutient le mouvement : « La mobilisation va être bénéfique pour la société catalane, car cela va permettre de faire savoir au monde entier ce qui s'est passé ici ».
Tout comme le jour du référendum, la société catalane est divisée sur le bien-fondé de ces revendications.
C'est le cas de Xavi, qui aspire à voter mais pas dans ces conditions là. Il a décidé de ne pas se joindre à la grève : « Moi, je veux voter démocratiquement dans un cadre juridique. Je souhaite voter légalement, car sinon cela ne sert à rien. Le jour du référendum, le 1er octobre, cela n'a eu aucune valeur, on était plus de trois millions à être restés à la maison. On veut voter mais légalement, c'est pour ce cela que je vais aller travailler. »
Les bus, le métro et les trains régionaux ont prévu de fournir un service de 50% aux heures de pointe. Quant à la plus célèbre des institutions catalanes, le club de foot FC Barcelone, il a annoncé que son stade le Camp Nou restera porte close.