Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Anissa el-Jabri
Il a le sourire en sortant de l’hémicycle. Le Belge Guy Verhofstadt est un des premiers et des rares Européens à s’être exprimé, et cela dès dimanche soir avec une condamnation du référendum et de « violences excessives », a-t-il dit, de la police.
Forcément, un débat, cela satisfait le chef des libéraux au Parlement européen. « On va parler de tout, on va parler de violence, on va parler aussi des partis séparatistes qui contrairement à la décision de la Cour constitutionnelle sont allés de l’avant avec un référendum. Donc on va surtout ouvrir la voie vers un dialogue politique », assure Guy Verhofstadt.
Dialogue politique, médiation, c’est déjà trop pour le Parti populaire européen (PPE). Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy en est membre.
Alors entre solidarité politique et inquiétude devant la tournure des événements, la vice-présidente du groupe, Françoise Grossetête, marche sur des œufs. « Il n’est pas question de rentrer dans la polémique. Je ne veux pas m'ingérer dans les questions des relations Catalogne-Espagne. Par contre, ce qui m’inquiète, c’est tout ce qui peut porter atteinte à l’unité de l’Espagne. Parce ce que tout ce qui peut porter atteinte à l’unité de l’Espagne porte atteinte aussi à l’intégrité territoriale de l’Union européenne et donc affaibli l’Union européenne », estime-t-elle.
Une drôle d’ambiance au Parlement européen et un malaise palpable. Les eurodéputés espagnols toutes tendances confondues étaient ce lundi aux abonnés absents.
► Lre aussi : Référendum en Catalogne: l'UE gênée aux entournures