Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les autorités britanniques poursuivent leur grande offensive contre la mouvance néo-nazie disséminée à travers le royaume. Scottish Dawn, (l'Aube écossaise), se décrit comme « un nouveau mouvement social identitaire formé en 2017 ». Quant à NS131, elle se veut une plateforme dédiée à « la promotion de la propagande nationale-socialiste », autrement dit de l'idéologie néonazie.
Mais ces deux groupuscules ne sont en fait qu'une résurgence de l'ultra-violente National Action, première organisation d'extrême droite bannie au Royaume-Uni en décembre 2016. Ses membres avaient été mis hors-la-loi à la suite de l'assassinat de la députée travailliste Jo Cox, un acte qu'ils avaient salué.
A partir de maintenant, être membre ou soutenir ces groupes sera considéré comme un acte criminel et passible de 10 ans de prison. Cette décision, vise selon la ministre de l'Intérieur Amber Rudd, à stopper la progression d'une idéologie raciste, homophobe et antisémite qui, bien qu'embryonnaire, s'avère présente dans tout le pays.
Mercredi, la police a arrêté 11 membres présumés de National Action pour préparation d'actes terroristes alors que trois hommes, dont deux soldats britanniques, sont actuellement en jugement.