Il y a ce que la presse révèle, les courriels personnels d'une leader du parti, « racistes moisis », disent les médias allemands. Des propos jamais reniés. Il y a aussi les déclarations officielles d'un autre responsable, un éloge aux soldats allemands de la Seconde Guerre mondiale, inimaginable jusqu'ici, tabous historiques brisés et scandales, en Allemagne comme ailleurs en Europe. C'est désormais une recette électorale qui marche.
« Ca aide l'AfD au lieu de lui faire du mal, confirme Oskar Niedermayer, chercheur en sciences politiques à la Freie Universitat à Berlin. Parce que ses soutiens pensent "la classe politique et les médias font tout pour nous abîmer". Résultat : ça motive encore plus ceux qui soutiennent ce parti qui se disent "si tout le monde, les médias, la classe politique, nous en veulent, raison de plus pour ne pas se laisser faire. »
Mais ce qui porte surtout l'AfD ces derniers jours, c'est le retour du thème des réfugiés dans les débats. Le parti martèle tous les jours son refus de l'immigration. La clé, espère l'AfD, d'une entrée fracassante au Bundestag.