La plupart des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) étaient prêts à donner leur feu vert au toilettage du texte proposé en juin 2017 par la Commission de Bruxelles. Mais, à peine élu, le président Macron renverse la table. Il refuse ce texte et propose des règles plus strictes car, en France, grand pays d'accueil des travailleurs détachés, les entreprises souffrent de cette concurrence déloyale. Ces salariés européens, souvent sous-payés, pas toujours déclarés, proviennent pour la plupart des pays de l'Est, surtout de la Pologne mais aussi de la Roumanie, d'où la bronca des pays d'origine contre les projets du président français.
Expliquer le bien-fondé de son projet de réforme
En Autriche, où il va aussi rencontrer les dirigeants tchèques et slovaques, puis en Roumanie et enfin en Bulgarie, Emmanuel Macron va faire de la pédagogie pour expliquer le bien-fondé de sa réforme, avec une argumentation très politique déclinée par son entourage : l’absence d'une bonne régulation du marché du travail favorise la montée du sentiment anti-européen, on l'a vu au Royaume-Uni. Le président français veut parvenir à un bon accord en octobre.
Avec ses interlocuteurs, il évoquera bien sûr les autres réformes européennes en chantier qui lui sont chères : la défense, la gestion de l'asile et des migrations et la politique commerciale.