Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Le lac Baïkal représente 20% de toute l'eau douce de la planète. Il mesure 600 kilomètres sur 80 et est profond de 1 630 mètres. Son volume et son écosystème unique au monde lui permettent de résister à bien des pollutions.
Contrairement aux lacs aux eaux stagnantes, les eaux du lac Baïkal se mélangent deux fois par an et des espèces de crevettes endémiques agissent comme de véritables nettoyeurs au fond de l'eau. Des scientifiques allemands et russes ont d'ailleurs décidé d'observer ces crevettes pour mieux étudier la pollution.
Depuis la fermeture d'une usine de cellulose, le lac souffre peu de la présence humaine car la zone est très peu peuplée. Mais les scientifiques s'inquiètent d'une baisse récente du niveau des eaux et de l'apparition d'algues, notamment au nord du lac. Un des affluents venant des régions minières de Mongolie pourrait également charrier des éléments néfastes à la propreté des eaux.
A (RE)LIRE → Russie: la dépollution du lac Baïkal va être longue et difficile