Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
L’un des principaux enjeux de ce maxi-procès, c’était la reconnaissance, ou non, de l’existence d’une mafia romaine, comme le soutenait le parquet de Rome.
Les juges du tribunal pénal n’ont pas retenu l’accusation d’association mafieuse. Et ils ont condamné les 46 accusés à des peines moins lourdes que celles requises par le parquet.
Parmi eux, Massimo Carminati, ancien militant d’extrême droite et cerveau du réseau de corruption qui a gangréné la capitale a été condamné à 20 ans de réclusion. Tandis que son bras droit, Salvatore Buzzi, a écopé d’une peine de 19 ans.
Ces deux hommes, et leurs complices, s’étaient infiltrés dans des sociétés municipalisées de gestion des ordures et de maintenance des espaces verts ; ainsi que dans une coopérative sociale qui s’occupait de l’assistance aux demandeurs d’asile.
Dans un tweet, l’auteur de « Gomorra », Roberto Saviano, a rappelé avec ironie et amertume que fut un temps la mafia n’existait pas non plus à Palerme.