Avec notre correspondante à Budapest, Florence Labruyère
« Le gouvernement hongrois mène une politique de tolérance zéro » envers l’antisémitisme. Avec ces mots Viktor Orban tient à écarter toute ambiguïté. Et il a même ajouté : « le gouvernement hongrois a commis une erreur, même un crime, lorsqu’il a fait le choix de ne pas défendre ses compatriotes juifs, mais de collaborer avec les nazis. »
Des propos rassurants, destinés à son propre camp. Car Viktor Orban est déjà en campagne électorale. Les élections sont dans moins d’un an. Pour les gagner, il a besoin d’une partie des voix de l’extrême droite. D’où un double discours. D’un côté Viktor Orban flirte avec l’antisémitisme. De l’autre, il parle à son électorat conservateur et condamne fermement tout racisme.
Pour Viktor Orban, la visite de Benyamin Netanyahu est une aubaine. Netanyahu a réfuté les critiques qui accusent Budapest d’antisémitisme. « La Hongrie est en première ligne des Etats qui luttent contre l’antisionisme », a affirmé le Premier ministre israélien.