Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les uns frôlent la barre des 40%, les autres, après avoir talonné un temps au printemps leurs adversaires, se rapprochent dangereusement de l’étiage où ils se trouvaient il y a quelques mois.
Dans un sondage tout frais, les chrétiens-démocrates allemands emmenés par Angela Merkel ont 17 points d’avance sur les sociaux-démocrates ; la CDU et la CSU obtiennent 39% des intentions de vote contre 22% pour le SPD.
L’effet Schulz appartient au passé. La nomination de l’ancien président du Parlement européen pour prendre la tête du parti social-démocrate et mener campagne face à Angela Merkel avait provoqué une remontée spectaculaire de la gauche dans les sondages.
Le SPD est revenu désormais à ses scores médiocres d’il y a six mois. Un Allemand sur dix seulement pense que le parti est le mieux à même de gérer le pays.
Le SPD est sous pression. Après les violences durant le G20 de Hambourg, son maire, un poids lourd du parti, doit se justifier alors qu’Angela Merkel n’est pas attaquée.
Les attaques frontales du ministre des Affaires étrangères, le social-démocrate Sigmar Gabriel, dans une interview contre Angela Merkel, ne changeront sûrement pas la situation. Dans un pays consensuel où la grande coalition est privilégiée par les électeurs, cette démarche agressive risque d’être contre-productive.