Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La vie politique allemande brille rarement par ses petites phrases et des polémiques survoltées. Surtout quand une grande coalition droite/gauche est au pouvoir. Mais à l'approche des élections, le SPD sort du bois. Martin Schulz, son président et challenger d'Angela Merkel, a accusé la chancelière d'attaquer la démocratie en évitant de prendre clairement position.
Une déclaration qui a fait monter les responsables conservateurs au créneau. « Il a l'air d'avoir déjà perdu les nerfs », a ironisé le patron des chrétiens-sociaux bavarois Horst Seehofer. « Une phrase indigne d'un candidat à la chancellerie », a tweeté le bras droit d'Angela Merkel, Peter Altmaier. « Des mots réservés d'ordinaire aux terroristes », a commenté une proche d'Angela Merkel.
Le secrétaire général de la CDU explique cette attaque frontale par le côté désespéré du candidat Schulz. Le parti social-démocrate a aujourd'hui 15 points de retard dans les sondages sur les conservateurs.
Le SPD veut en tout cas à trois mois des élections abandonner le cocon douillet de la grande coalition pour passer à l'offensive. Ce mardi, les ministres sociaux-démocrates donnent une conférence de presse commune pour montrer que les aspects positifs du bilan de la grande coalition sont à mettre à leur actif.