Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Franco Roberti, procureur national anti-mafia et antiterrorisme, qualifie les arrivées en masse de « danger pour la sécurité de l’Italie ». « Nous sommes face à un trafic d’êtres humains qui doit être combattu au niveau international », ajoute-t-il.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur Marco Minniti a renoncé à son voyage institutionnel aux États-Unis pour suivre de près la situation et prendre dès les prochaines heures de nouvelles dispositions.
L’opposition de droite suggère avec insistance de bloquer les navires avec des migrants secourus à bord « afin qu’ils soient déroutés vers d’autres ports en Méditerranée », citant notamment la France et l’Espagne. Le chef du Parti démocrate au pouvoir Matteo Renzi parle quant à lui de « situation devenue inacceptable » et affirme qu’il « comprend l’exaspération des Italiens face à l’inertie de l’Europe ».
Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 73 300 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année.