Avec notre envoyée spéciale à la base aérienne de Monte Real, Marine de La Moissonière
Un Canadair tricolore atterrit sur la base portugaise de Monte Real, avec à son bord Pierre-Alexandre. Ce copilote de la sécurité civile française vient tout juste d'effectuer plusieurs largages d'eau.
« C’est impressionnant, quand on est à 10/12 nautiques, ça ressemble à un champignon atomique. Ça dégage énormément de chaleur et de fumée, témoigne Pierre-Alexandre, marqué par ce qu’il a vu. Ça complique la tâche, mais à la différence d’hier on a un peu de vent aujourd’hui. Alors effectivement, ça ne va pas dans le sens d’optimiser l’extinction du feu de forêt ou en tout cas de le maitriser, mais pour nous au moins, ça permet de visualiser un peu mieux les trajectoires. »
Laurent Michelet, commandant de bord, a lui aussi été surpris par l'ampleur de l'incendie. A peine éteints, des feux reprennent un peu plus loin, explique-t-il. Du coup, les équipes n'arrêtent pas. « Il y beaucoup de rotation. Heureusement qu’il y a une coopération européenne car il le fallait vraiment, c’est terrible », concède Laurent Michelet.
Une solidarité d'autant plus indispensable que le Portugal n'a pas de Canadairs à lui. Il en loue deux chaque année pendant un mois et demi. En cure d'austérité depuis plusieurs années, le pays n'a pas les moyens de s'offrir un tel avion qui coûte environ 30 millions d'euros. De toute façon, on ne fabrique plus de Canadairs aujourd’hui.