Avec notre envoyée spéciale sur place, Marine de la Moissonnière
A 19 h, les hélicoptères et les Canadairs continuaient de se succéder dans les airs pour tenter d’endiguer le gigantesque incendie. Il faut dire qu’il fait encore extrêmement chaud dans le centre du portugal même si les températures ont un tout petit peu baissé.
Les onze avions anti-incendie disponibles n’ont pas pu voler le matin à cause de l’épaisse fumée blanche qui recouvre la région. Même dans les zones où il n’y a plus de danger, les sols continuent de fumer, notamment à Pobrais, un petit village qui a perdu un tiers de sa population. Douze habitants y sont morts, presque tous sur ce que les médias appellent désormais « la route de l’enfer », une petite portion de la nationale 236 où les automobilistes qui tentaient de fuir les flammes se sont retrouvés littéralement pris au piège.
Dans le village, cet après-midi, quelques rares habitants étaient présents, ils s’efforçaient de nettoyer un peu. Des proches des victimes, un peu hagards, disaient avoir besoin de s’occuper pour ne pas s’effondrer, d’autres habitants de la région vont eux passer une nouvelles nuit dans des centres d’accueil où chez des amis.