Avec notre correspondant à Luxembourg, Quentin Dickinson
On n’osait presque plus espérer. Mais depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump, de nombreux dossiers européens se sont débloqués comme par enchantement. Pierre Moscovici, commissaire européen aux Finances :
« Après des mois et des mois de discussions et de travail, nous avons réussi ce soir à trouver un accord global, qui va permettre à la Grèce de tourner la page sur cette période, qui a été si difficile pour le peuple grec. C’est une réussite qui a été possible, je crois, parce que tout le monde finalement a su agir de façon responsable. »
L’accord permet de débloquer 8 milliards et demi d’euros, c’est-à-dire bien plus que les besoins de remboursements de la Grèce le mois prochain. En revanche, la question de l’allègement de la colossale dette publique cumulée de la Grèce reste en suspens, sans doute jusqu’à la fin de l’année.
Pierre Gramegna, ministre luxembourgeois des Finances : « Aujourd’hui, nous n’avons pas pris de mesure sur l’allègement de la dette à long terme. Je rappelle que nous avions pris des mesures il y a près de neuf mois pour alléger la dette grecque à court terme. Mais pour le long terme, les modalités doivent encore être négociées. »
La Grèce n’est certes pas encore totalement tirée d’affaire, mais c’est bien la première fois que l’on perçoit autant d’optimisme chez les ministres des Finances de l’Eurogroupe.