Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Stefanie Schüler
Ce jeudi matin, le secrétaire général de l’Otan a salué un message fort d’unité face au terrorisme après la décision de l'Otan rejoindre la coalition internationale contre le groupe Etat Islamique. Ce signal politique est d’autant plus important qu’il intervient trois jours après le terrible attentat de Manchester.
Pour rappel, tous les pays de l’Alliance atlantique font déjà partie à titre individuel de la coalition contre le groupe EI. Mais jusqu’à présent, certains d’entre eux, comme la France ou encore l’Allemagne, ne voulaient pas que l’Otan la rejoigne officiellement, alors que les Etats-Unis le réclamaient depuis plus d’un an. Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, cette demande s’était faite encore plus insistante et le nouveau président américain semble avoir été entendu.
L'épineuse question des dépenses
Les Alliés, notamment les Européens, sont visiblement prêts à faire preuve de bonne volonté sur d’autres points comme l’épineuse question des dépenses militaires. Seuls cinq pays de l’Otan atteignent actuellement l’objectif de consacrer 2% de leur PIB à la défense. En revanche, et c’est nouveau, les autres seraient prêts à mettre en place des rapports annuels pour détailler comment ils comptent y arriver.
Autant d’avancées que certains qualifieront de concessions au nouveau président américain. En retour, les Alliés attendent de Donald Trump qu’il confirme enfin l’engagement inconditionnel des Etats-Unis à respecter la clause de défense collective, en cas d’agression contre un pays de l’Otan. Or, sur ce point pourtant essentiel, le nouveau locataire de la Maison Blanche a jusqu’à présent laissé planer le doute.