Avec notre correspondant à Dublin, Julien Lagache
Un accord aurait pu déclencher de nouvelles élections ou un retour à l’administration de la province par Londres. Finalement, le représentant du gouvernement britannique veut donner un peu plus de temps aux deux partis pour trouver un terrain d’entente.
James Brokenshire veut donner une chance aux négociations d’aboutir. On ne sait pas quel délai il compte accorder aux deux grandes formations politiques, mais il paraît clair que convoquer un nouveau scrutin ou revenir à l’administration directe n’étaient pas des scénarios envisageables.
Une troisième élection en à peine un an n’aurait rien changé, estime le secrétaire d’Etat nord-irlandais. Le retour à l’administration directe par Londres aurait causé des remous auprès des nationalistes du Sinn Fein et encombré le Parlement de Westminster.
Vide politique
Prolonger les discussions était donc l’option la moins dangereuse. Reste qu’il y a maintenant un vide politique au Palais de Stormont, alors que la procédure du Brexit sera enclenchée ce mercredi 29 mars. Par ailleurs, l’Irlande du Nord n’a pas de budget voté à partir du 1er avril.
Conséquence, c’est aux fonctionnaires et à l’administration que va revenir la gestion au quotidien des différents services publics avec sans doute un fonctionnement au ralenti et des coupes budgétaires à venir. Certains organismes et associations dans l’éducation et la santé, qui étaient soutenus par le gouvernement, en feront les frais et devront fermer, voire licencier du personnel.
→(Re)lire: Crise gouvernementale en Irlande du Nord sur fond de Brexit