C'est la deuxième fois que les députés britanniques se penchent ce lundi sur la loi concernant le « Brexit ». En février, ils l'avaient déjà approuvée en première lecture et transmise à la Chambre haute, tel que le prévoit le processus législatif. Mais les Lords ont jugé utile d'ajouter deux amendements au texte : l'un réclame que les droits des trois millions d'Européens, qui vivent en Grande-Bretagne, soient protégés. L'autre demande que le parlement ait le dernier mot sur l'accord final avec Bruxelles.
Coudées franches
C'est donc ce texte amendé qui revient aujourd'hui devant la Chambre basse. Mais ces amendements gênent la Première Ministre. Theresa May souhaite en effet avoir les coudées franches pour débuter les négociations avec l'Union Européenne sur le « Brexit ». C'est pourquoi elle a demandé aux députés de rejeter les amendements des Lords.
Divorce définitivement lancé
Si les élus suivent la volonté de la chef du gouvernement, il est, selon les médias britanniques, probable que les Lords cèdent à leur tour. Auquel cas, le projet de loi pourrait recevoir l'assentiment royal dès ce lundi soir. Dans la foulée, Theresa May pourrait activer l'article 50 du Traité de Lisbonne dans la journée de mardi. La procédure de divorce entre le Royaume Uni et l'Union européenne serait alors définitivement lancée.
Un « facteur de division »
En réponse, la Première ministre de l'Ecosse, Nicola Sturgeon, a annoncé, ce lundi, qu'elle demanderait la semaine prochaine l'autorisation d'organiser un référendum pour l'indépendance de la province à la fin 2018 ou début 2019. Réplique rapide de Londres: un nouveau référendum d'indépendance en Ecosse serait un « facteur de division » et pourrait créer « une énorme incertitude économique au pire moment possible », a estimé lundi le gouvernement britannique.