Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
C’est à nouveau une défaite cuisante pour Theresa May : les Lords ont voté à une majorité de 98 voix pour qu’il soit permis au Parlement de Westminster d’avoir le dernier mot sur ce qu’aura négocié Londres avec Bruxelles et notamment tous les futurs accords commerciaux une fois le Brexit effectif.
La Première ministre a assuré aux parlementaires qu’ils pourraient voter tout en les prévenant que s’ils rejetaient le projet négocié avec les 27, le Royaume-Uni sortirait alors de l’UE sans aucun accord. Dans ce cas, la relation du Royaume-Uni avec le bloc des Vingt-Sept serait régie par les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce. Une éventualité qui, pour ses détracteurs, serait extrêmement dommageable pour le pays.
C’est pourquoi les Lords veulent que le Parlement puisse renvoyer le gouvernement à la table des négociations pour obtenir de meilleures conditions s’il estime l’accord final défavorable. Leur amendement ainsi que celui destiné à protéger les droits des ressortissants européens installés en Grande-Bretagne va maintenant être examiné par les députés.
Néanmoins, la Chambre des communes, où le parti conservateur a une courte majorité, devrait tenter de rejeter ces amendements en seconde lecture la semaine prochaine.
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