Levée de fonds à Bruxelles pour compenser la politique anti-avortement de Trump

Des militants de la société civile, des ONG, des gouvernements se sont réunis ce jeudi à Bruxelles pour dire non à la politique de Donald Trump concernant les droits des femmes. Une conférence internationale, intitulée « She decides » (C'est elle qui décide) s'est tenue dans la capitale belge. Le nouveau président américain a en effet annoncé l'interdiction d'allouer des fonds fédéraux aux ONG étrangères qui soutiennent l'avortement. Résultat : un manque à gagner de 9 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros), selon Human Rights Watch (HRW).

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les conséquences de la nouvelle politique américaine sont très concrètes sur le terrain pour ces ONG. Des représentants du Pakistan, du Mali, du Tchad ou encore de Colombie sont venus expliquer ce qui va changer pour eux s'ils ne peuvent plus sensibiliser la population aux thématiques liées au planning familial.

Les grossesses non désirées favorisent le mariage des enfants au Népal, en Tanzanie et au Malawi. Elles signifient aussi la fin de la scolarité pour la jeune fille et donc une condamnation a la pauvreté. Mon amie avait 14 ans quand elle est morte, raconte une jeune Pakistanaise. Pour avorter, elle a avalé une boîte de médicaments et n'a pas survécu. Si nous avions su comment nous protéger, vers qui se diriger, elle ne serait pas morte.

Dans les pays où l'avortement est très restreint, comme au Brésil, en Colombie, en Equateur, les femmes ont recours à des méthodes dangereuses.

Les pays donateurs ont promis 181 millions d'euros lors de la conférence. Stopper ces financements, c'est vouloir la mort de la moitié de la population, conclut une députée camerounaise.

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