«C'est une nouvelle extrêmement inquiétante», a affirmé Geert Wilders sur Twitter, le dirigeant du Parti de la Liberté, a annoncé que sa formation suspendait toutes ses activités publiques, y compris la distribution de tracts, dans l'attente des résultats d'une enquête de police. En effet, un policier arrêté mercredi 22 février pour «violation de secrets officiels» aurait transmis des informations sur les déplacements de Geert Wilders à un «groupe criminel marocain».
Geert Wilders a eu des prises de position extrêment virulentes contre l'islam, et samedi dernier, lors du lancement officiel de sa campagne pour les législatives du 15 mars, il s'en était pris une nouvelle fois aux Marocains qui vivent aux Pays-Bas, en les qualifiant de «racaille». Pour mémoire, en décembre dernier, le député avait été jugé coupable par un tribunal d’incitation à la discrimination pour des déclarations à propos des Marocains vivant aux Pays-Bas : il avait demandé à des sympathisants s’ils voulaient « plus ou moins de Marocains » dans leur ville et aux Pays-Bas.
Le Premier ministre libéral Mark Rutte a reçu le député d'extrême-droite, pour s'entretenir de sa sécurité, mais le chef de la police a déclaré sur une station de radio que la sécurité de Geert Wilders «n'a jamais été mise en cause». Les prises de position de M. Wilders contre l’islam lui ont valu plusieurs menaces de mort notamment de l’organisation Etat islamique et d’Al-Qaida. Sous protection policière permanente, il est considéré comme « l’homme le mieux protégé des Pays-Bas ».
Les derniers sondages d'opinion montrent que le Parti de la Liberté de Geert Wilders est au coude à coude avec la formation du Premier ministre libéral Mark Rutte, chacune de ces formations pourrait obtenir environ 25 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement néerlandais.