Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Le soir du 15 juillet, Recep Tayyip Erdogan était dans un hôtel de la station balnéaire de Marmaris ; une quarantaine de militaires auraient été déployés depuis Izmir par hélicoptère pour enlever, et peut-être assassiner, le président turc.
C’est leur procès qui s’ouvre aujourd’hui, celui des 37 soldats arrêtés par la suite et d’une dizaine de complices présumés. Certains ont été arrêtés plusieurs semaines après la tentative de putsch, parfois cachés dans des forêts de la région. Leur arrestation avait été largement diffusée par la télévision turque.
Le procès sera tenu dans la préfecture de Mugla sous très haute sécurité comme les procès déjà initiés qui visent des militaires, des policiers. Tous accusés d’avoir participé au coup d’État, ou d’avoir soutenu les putschistes.
En tout, plus de 1 200 personnes ont été ou seront présentés à un juge. Les cerveaux présumés seront eux jugés d’ici quelques mois, à Ankara, en l’absence de celui que le pouvoir turc considère être à la tête de la rébellion : l’imam Fethullah Gülen, toujours exilé aux Etats-Unis.