Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
La campagne pour le « oui » sera officiellement lancée le 25 février prochain, mais le président turc a déjà entamé sa première tournée. Recep Tayyip Tayyip Erdogan va participer à au moins cinq rassemblements ce week-end. Cette campagne n’est pas centrée sur sa personne, assure-t-il, même si par exemple un film qui raconte sa vie va sortir, opportunément, au début du mois de mars.
Depuis l’annonce de la date du référendum, le pouvoir turc tente de démontrer que le camp du « non » est antipatriotique. « Ils disent non à la nation », a affirmé le président Erdogan vendredi. Cette semaine, il avait associé les partisans du « non » à ceux du putsch raté du 15 juillet. Le Premier ministre Binali Yildirim les associe, lui, aux terroristes « qui soutiennent le camp du non ».
Le pouvoir turc sort donc l’artillerie lourde en début de campagne. Cette stratégie est peut-être liée aux tout premiers sondages, qui indiquent que le résultat du référendum pourrait être beaucoup plus incertain que prévu.