Deux ans après les accords de Minsk, la tension persiste dans l'est de l'Ukraine

Sur les onze premiers jours de février, neuf civils ont été tués dans des affrontements dans l’est de l’Ukraine et au moins 41 ont été blessés. Ces chiffres ne prennent pas en compte les pertes militaires, provoquées par une forte explosion de violences dans la région. Et pourtant, il y a deux ans exactement, les accords de paix de Minsk avaient été signés. Ils devaient mettre fin au conflit.

Avec notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert

Le mot d’ordre, c’est l’escalade. Sur de nombreux points des 400 kilomètres de la ligne de front, on constate des échanges d’artillerie assez intenses. La semaine dernière a marqué un triste record dans les violences. A la fois les Ukrainiens et les séparatistes pro-russes, soutenus par Moscou, mènent leurs attaques ici et là. Des attaques toujours très localisées, toujours sur de petites distances.

Lourd bilan humain

Dans sa majeure partie, la ligne de front n’a pas bougé depuis 2015, et c’est ça le principal résultat des accords de Minsk. Pour le reste, la tension est permanente, le bilan humain s’alourdit chaque semaine, et les négociations de paix en sont au point mort. Ne serait-ce que les échanges de prisonniers qui se font au compte-goutte.

En Ukraine, certains groupes nationalistes contestent l’idée même de négociations de paix et ont entamé des blocages de routes commerciales entre territoires ukrainiens et séparatistes.

Le contexte ne favorise pas les négociations

Le contexte international ne favorise pas non plus les négociations, alors que le monde retient son souffle depuis l’élection de Donald Trump. Deux ans après la signature des accords de Minsk, la paix semble toujours aussi lointaine.

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