Le thème unique de cette première session de travail qui vient de se terminer à la mi-journée, ce vendredi 3 février, aura été la gestion des flux migratoires dont chacun redoute ici qu’ils reprennent à grande échelle dès le retour du printemps, nous dit l'un de nos envoyés spéciaux à Malte, Quentin Dickinson.
Quoique fréquemment décrié, l’accord de renvoi avec la Turquie passe pour avoir - jusqu’ici - donné de bons résultats en mer Egée. Et l’idée, ce matin, c’est d’en étendre le principe à toute l’Afrique du Nord afin de freiner l’itinéraire qui passe par la Méditerranée occidentale et centrale, et notamment par ici à Malte.
Autour de cette réponse européenne à la crise migratoire, plusieurs ONG critiquent déjà les plans européens et s'inquiètent pour les migrants qui seront bloqués en Libye.
Négociations difficiles
Cela suppose des négociations difficiles avec la Libye aux autorités instables, des négociations tout aussi délicates avec la Tunisie fragilisée et une inévitable inclusion dans le processus de l’Algérie et du Maroc.
Ce vendredi à la mi-journée, on va aborder la place de l’Europe dans le monde, après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Sujet de controverse entre une majorité disposée à ne lui faire aucune concession et une minorité, essentiellement les Britanniques et les Polonais, qui prêchent la retenue.
Au programme de ce sommet européen, il y a aussi le Brexit, mais sans la Première ministre britannique, Theresa May. La troisième session de travail tout à l’heure sera en effet consacrée à l’Union européenne post-Brexit et à la préparation du sommet de Rome le mois prochain, le 25 mars, qui commémorera les soixante ans des traités européens signés dans la ville éternelle tout en jetant les bases d’une nouvelle - et bien urgente - définition du projet européen.