Avec notre envoyé spécial à La Valette, Tudor Tepeneag
Pour François Hollande, c’est le destin même de l’Europe qui se joue en ce moment, et face aux défis actuels seule une réponse commune permettra à chacun des Etats membres de l’Union de s’en sortir.
Le chef de l’Etat français a énuméré, parmi les sujets prioritaires, la construction d’une défense européenne au sein de l’OTAN, avec un renforcement des capacités, une coordination et une planification en commun des moyens militaires ; ce qui devrait, à terme, aboutir à une autonomie stratégique de l’Europe.
Pour François Hollande il faudra aussi mener des négociations pour donner un cadre organisé aux échanges commerciaux des pays de l’Union, notamment dans le contexte du protectionnisme annoncé par le président américain Donald Trump.
Avec la Russie il faudra dialoguer, a-t-il dit, mais là aussi dans la concertation. Et dans le domaine du multilatéralisme, concernant par exemple l’accord sur le climat, ou bien la défense du rôle des Nations Unies, dans les négociations sur la Syrie par exemple, l’Europe devra assumer son rôle et peser sur la scène internationale. Or, rien de tout cela, ne pourra être fait sans l’unité et la solidarité des Etats membres de l’Union.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a assuré qu'il était de « la plus haute priorité politique » pour l'UE de protéger sa relation avec les Etats-Unis. « Ce dont nous avons besoin, c'est d'une relation transatlantique aussi solide que possible », a déclaré M. Tusk, qui s'est récemment montré très critique envers la nouvelle administration Trump.