Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Une visite beaucoup moins cordiale que celle de Theresa May samedi dernier : les deux dirigeants ont évoqué la question des réfugiés, le dossier syrien ou encore les échanges commerciaux, mais c’est sur la question des droits de l’homme qu’Angela Merkel a insisté en public.
Liberté de la presse ou encore sort de l’opposition politique, la chancelière allemande est « préoccupée », tout particulièrement en raison de la réforme constitutionnelle qui devrait être adoptée par référendum au printemps. Angela Merkel insiste : il faudra garantir la liberté d’expression et la séparation des pouvoirs.
C’est déjà le cas, a répliqué le président turc visiblement irrité, qui a à nouveau insisté sur les bienfaits du futur système présidentiel pour la Turquie. Signe des préoccupations d’Angela Merkel, elle a également rencontré une délégation des partis de l’opposition du CHP et du HDP, le parti prokurde dont 12 députés sont en prison. Une rencontre avec l’opposition qui n’avait pas été organisée lors de ses dernières visites.