Theresa May en visite en Turquie pour renforcer les liens commerciaux

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Binali Yildirim reçoivent la Première ministre britannique Theresa May, qui s'est rendue à Ankara depuis Washington. La visite de Theresa May en Turquie est notamment destinée à développer les relations commerciales du Royaume-Uni avec ce pays, sans oublier les droits de l'homme.

Ankara a toujours considéré Londres comme l'un de ses soutiens, notamment concernant sa volonté d'intégrer l'Union européenne. Aujourd'hui, le Royaume-Uni s'apprête à quitter les 28, alors que la Turquie, de son côté, n'a plus beaucoup d'espoir d'y être admise un jour, et naturellement, les deux pays ont intérêt à donner une nouvelle dynamique à leurs relations, en dehors du cadre de l'Union européenne.

Avant même l'arrivée de Theresa May à Ankara, un de ses porte-paroles avait dit que la visite serait dominée par le renforcement de la coopération en matière de sécurité et l'avènement de nouvelles relations commerciales entre le Royaume-Uni et la Turquie. Déjà, en septembre dernier, la perspective d'un renforcement des relations commerciales entre les deux pays avait été évoquée par le ministre britannique des Affaires étrangères. Boris Johnson avait alors appelé à la conclusion d'un « méga-accord de libre-échange ».

Groupe de travail

Theresa May a annoncé la mise en place d'un groupe de travail entre les deux pays afin de préparer une intensification de leurs relations commerciales, quand le Royaume-Uni aura quitté l'Union européenne. Car pour l'instant le Royaume-Uni ne peut conclure d'accords commerciaux bilatéraux en dehors de l'Union européenne.

« Avec le Brexit, nos relations bilatérales vont être totalement différentes », a de son côté promis le président turc, qui estime à 20 milliards de dollars par an les échanges commerciaux entre les deux pays dans les années à venir, rapporte notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette. Déjà, un accord de 120 millions de dollars a été annoncé pour la conception turco-britannique d'un nouvel avion de chasse. Recep Tayyip Erdogan a également évoqué une future collaboration dans le domaine de l'énergie.

Droits de l'homme

Certains députés britanniques ont toutefois appelé Theresa May à ne pas laisser de côté, lors des discussions avec les autorités turques, les inquiétudes liées à la question du respect des droits de l'homme, notamment dans le cadre de l'état d'urgence mis en place en Turquie, après le putsch manqué de juillet dernier.

Des revendications entendues par la Première ministre britannique qui a appelé Ankara à maintenir un état de droit et respecter les droits de l'homme.

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