avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi
Une chose est sûre, le style Theresa May tranche avec celui de son prédécesseur. A Davos, son prédécesseur David Cameron c’était un micro-cravate, de l’improvisation, des questions-réponses avec un public enthousiaste, de la provocation…
Theresa May, elle, a lu son discours et n’est pas allée au-delà du temps qui lui était imparti. Ça c’est sur la forme. Sur le fond, la Première-ministre britannique n’a pas cherché à plaire au public de grands patrons venu l’écouter.
Si elle a insisté sur le fait que malgré le Brexit la Grande-Bretagne restera ouverte aux investisseurs, ouverte à ceux qui veulent acheter des biens et des services, ouverte aux talents et aux opportunités, elle a, aussi mis en garde contre les dangers de la mondialisation.
« Je n’ai aucun doute sur le rôle vital des entreprises dans nos économies, mais aussi dans nos sociétés, a déclaré la Britannique. Mais pour répondre à l’anxiété qui gagne nos populations, je crois que nous devons, gouvernement et entreprises, travailler ensemble et en faire plus. Nous ne pouvons plus nous en remettre seulement aux marchés internationaux. En d’autres termes, nous devons prendre l’initiative. Prendre le contrôle afin de faire en sorte que le libre-échange et la mondialisation marchent pour tous ».
Un discours plutôt surprenant à Davos, pour un Premier ministre britannique, mais il est vrai que le Brexit est passé par là.