Comme en 2012, une importante vague de froid s’est abattue sur l’Europe du Sud-Est, faisant tomber le mercure bien en dessous de -20°. Des victimes sont déjà à déplorer, notamment parmi les réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe par la « route des Balkans ».
Toute la Grèce est touchée depuis plusieurs jours par une vague de froid inédite. Depuis le début de la semaine, la région d’Athènes et les îles de la mer Egée sont même recouvertes par une épaisse couche de neige. La situation des réfugiés, encore souvent logés dans des tentes non-chauffées, est catastrophique.
Médecins sans frontières déplore l’incurie collective de la Serbie, de l’Union européenne et de l’UNHCR, qui ont abandonné des milliers de réfugiés, obligés de dormir dans des hangars désaffectés, alors que les températures descendent à -20°C la nuit.
Ils sont renvoyés de Croatie vers la Serbie, sans autre forme de procès, en violation flagrante de toutes les conventions internationales sur le droit d’asile. Le Service jésuite des réfugiés (JRS) dénonce une pratique régulière des autorités de Zagreb, confirmée par de nombreux témoignages.
Le gouvernement va proposer au Parlement une nouvelle « Loi sur les étrangers » (sic), qui permettra d’accélérer les procédures d’expulsion, sans même examiner le dossier des demandeurs d’asile. La société civile dénonce un projet contraire au droit international, ainsi que les discours alarmistes du gouvernement, alors que la Slovénie accueille en tout et pour tout... 315 demandeurs d’asile.
La Cour d’appel de Colmar a ordonné ce jeudi la remise en liberté de Ramush Haradinaj, arrêté le 4 janvier en France à la suite d’un mandat d’arrêt international émis par la Serbie, provoquant la colère dans le monde albanais.
La bourrasque provoquée par le défilé militaire qui a marqué la « fête nationale » de la Republika Srpska, lundi 9 janvier, n’est pas encore retombée, que Milorad Dodik, va encore plus loin, évoquant une sécession de l’entité si jamais la Bosnie-Herzégovine rejoignait l’Otan, et réclamant la création d’une armée spécifique pour la RS.
« C’est dans l’air du temps, le traditionalisme et le patriarcalisme sont de retour », notent les féministes. Et les chiffres des violences conjugales et familiales explosent. Les féministes de Serbie dressent un constat amer, mais ne se démobilisent pas pour autant. Bien au contraire. Reportage.
Des fonds publics pour la revue d’extrême droite Hrvatsko Slovo mais pas pour l’édition croate du Monde diplomatique ni pour l’organisation de la Gay Pride de Zagreb... Ceux qui espéraient un changement après le départ de Hasanbegović en seront pour leurs frais. La nouvelle ministre de la Culture, la technocrate Nina Obuljen Koržinek, poursuit la même politique.
Certes, la Roumanie a échappé (de peu) à la crise politique et institutionnelle avec la nomination de Sorin Grindeanu au poste de Premier ministre. Mais le nouveau gouvernement suscite déjà bien des doutes, tant sur la probité de ses membres que sur leurs compétences respectives, et c’est le chef du PSD, Liviu Dragnea, qui sera l’homme fort de la nouvelle majorité. Présentation d’une improbable équipe.
Bas salaires, manque de moyens, manque de reconnaissance, pesanteurs administratives... En cinq ans, 600 médecins ont quitté la Macédoine et 70 % de ceux qui y exercent encore se disent prêts à partir. Cette vague inédite de départs sans retour met en danger la santé de la population, mais le gouvernement refuse d’assumer ses responsabilités.
À quoi ressemble une enfance par temps de guerre ? À Sarajevo, un musée expose les souvenirs des enfants du conflit de Bosnie-Herzégovine (1992-1995). Une initiative qui devrait s’élargir à d’autres conflits et à d’autres époques.
Depuis deux décennies, Omer Karabeg, figure de référence de la télévision yougoslave, s’attache à ouvrir un espace de dialogue entre ceux que tout oppose. À défaut d’avoir eu raison du nationalisme, son émission Most, diffusée depuis 1994 sur le programme sud-slave de Radio Free Europe, permet d’ouvrir la discussion. Et parfois de se comprendre.
Ce n’est pas New Orleans, c’est Mitrovica City. Dans la ville divisée du nord du Kosovo, le jazz a une longue histoire, liée au développement des mines, dans les années 1920 et 1930. Naturellement « multiethnique », le jazz a survécu aux guerres, au communisme, aux divisions nationalistes et, depuis dix ans, les musiciens albanais et serbes ont été les premiers à franchir le pont.