Trois jours de cavale à travers l'Europe, au nez et à la barbe de tous les services de police. Les enquêteurs allemands savent que peu après l'attentat, Anis Amri est passé « dans la zone de la gare du Zoologischer Garten », à deux pas du marché de Noël. C'est vraisemblablement en bus, via cette gare, qu'il a quitté l'Allemagne.
Ce 21 décembre, il arrive aux Pays-Bas, à Nimègue. De là, il prend un train pour la gare centrale d'Amsterdam. Tard dans l'après-midi, il monte à bord d'un nouveau train : direction Bruxelles. Vers 19 h, il est filmé dans la gare de Bruxelles-Nord.
Le Thalys était trop surveillé
Il y serait resté jusqu'à 21 h. Mais il ne prend pas le Thalys, le train à grande vitesse en direction de la France, visiblement trop surveillé depuis la tentative d'attentat d'août 2015. C'est donc en bus qu'il aurait rejoint Lyon. A la gare SNCF de la Part-Dieu, il paie en liquide un billet de train pour un trajet Lyon-Chambéry-Turin.
En gare de Turin, il est filmé à deux reprises par des caméras de surveillance alors qu'il cherche au guichet automatique des renseignements sur les trajets pour Rome, mais faute de train, il opte pour Milan, la fin de son périple à travers l'Europe.
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