Ce n’est pas la première fois que Ramush Haradinaj affronte les accusations de crimes contre les civils serbes. En 2005, il avait été inculpé par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour trente-sept chefs d’accusation. Il en a été acquitté en 2012.
Le mandat d’arrêt international émis par la Serbie reste toutefois en vigueur. En 2015, l’ex-Premier ministre kosovar avait déjà été brièvement retenu en Slovénie, avant d’être relâché. La décision sur son éventuelle extradition en Serbie dépend maintenant de la justice française.
Le ministre kosovar de la Justice a prévenu que les autorités de Pristina « prenaient toutes les mesures pour que Ramush Haradinaj soit libéré aussi vite que possible ». Pendant le conflit des années 1990, l’unité commandée par Haradinaj, les « Aigles noirs », contrôlait une région frontalière de l'Albanie, principale voie d'entrée des armes destinées à la guérilla kosovare. Le groupe est accusé par Belgrade d'avoir torturé et assassiné des dizaines de personnes.