Avec notre correspondante à Berlin, Anne Mailliet
Assouplir les conditions d’arrestation pour les étrangers en instance d’expulsion ou encore placer sous surveillance les individus soupçonnés de radicalisation dès 14 ans. Une semaine après l’attentat du marché de Noël à Berlin, la CSU, l’alliée bavaroise d’Angela Merkel, veut réagir et vite, avec un ensemble de mesures intitulé « Sécurité pour notre liberté ». Le projet sera débattu en interne début janvier.
Un débat qui s'impose
Le gouvernement allemand et la chancelière Angela Merkel qui s’est dite, elle aussi, favorable à un renforcement des pouvoirs en matière de surveillance et d’expulsion sont sous pression. Anis Amri, l’auteur présumé de l'attentat de Berlin, était en effet lui-même un débouté du droit d’asile. A moins d'un an des élections législatives de 2017, le débat sur la sécurité et l’immigration s'est définitivement imposé au cœur de la campagne.
La CDU perd des points
Selon le premier sondage effectué après l’attentat, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) a d'ores et déjà perdu des points au profit du parti d’extrême droite AfD qui grimpe à 15,5% dans les intentions de vote. Un record absolu pour cette formation politique créée il y a un peu plus de trois ans.