Avec notre correspondante à Moscou, Elena Volochine
Pour son grand show télévisé annuel, Vladimir Poutine est apparu confiant, déterminé, voire triomphaliste. Il est fier de son bilan et de ses succès, comme la victoire militaire de Bachar el-Assad sur Alep.
Loin d’évoquer les crimes de guerre dont on l’accuse, Poutine se pose au contraire en libérateur : « Plus de 100 000 personnes ont été évacuées d’Alep. C’est la plus importante – et je veux souligner ceci pour que tout le monde l’entende –, c’est la plus importante opération humanitaire internationale que le monde connaisse ! »
Une opération menée, a rappelé Vladimir Poutine, en coopération avec la Turquie et l’Iran. Voilà une alliance que le président russe place désormais au centre du jeu sur le dossier syrien. Des pourparlers entre le régime et l’opposition devraient être organisés au Kazakhstan sous l’égide russo-turque.
Les Etats-Unis semblent pour le moment hors-jeu face à celui qu’un journaliste a qualifié de maître du monde.