Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
La polémique fait rage aux Pays-Bas et le ministre des Affaires étrangères, Bert Koenders, demande des comptes à l’ambassadeur de Turquie. Il estime inacceptables les informations selon lesquelles les résidents bataves d’origine turque seraient espionnés au profit d’Ankara.
Le quotidien De Telegraaf rapporte le rôle trouble joué par Yusuf Acar, attaché d’ambassade et président de la branche néerlandaise de la Diyanet, la présidence des Affaires religieuses. Celui-ci reconnaît lui-même avoir rendu des rapports à sa hiérarchie sur la potentielle présence de sympathisants de Fetullah Gülen aux Pays-Bas.
Il affirme s’être basé sur des informations accessibles à tous et ne pas avoir été renseigné par des mosquées liées à la Diyanet. L’ambassade turque d’Amsterdam affirme officieusement qu’il aurait agi à son insu, mais certains aux Pays-Bas n’en accusent pas moins la Turquie d’utiliser les lieux de culte pour ficher les musulmans d’origine turque.
La secrétaire d’État aux Affaires sociale Jetta Klijnsma va même jusqu’à encourager à porter plainte tous ceux qui se sentent menacés par une organisation communautaire turque.