Présidentielle sous haute surveillance en Autriche

Depuis 7h00 ce matin, les Autrichiens votent pour élire leur nouveau président. Le populiste d’extrême-droite Norbert Hofer, 45 ans, défie l'écologiste libéral Alexander Van der Bellen, 72 ans. Le résultat définitif du scrutin, probablement très serré, ne sera pas proclamé avant lundi. Les Autrichiens veulent se prémunir de toute nouvelle contestation du scrutin.

avec notre envoyé spécial à Vienne, Piotr Moszynski

Contrairement à la France et à beaucoup d’autres pays, en Autriche les autorités ont décidé de ne communiquer aucun chiffre, même celui de participation, avant la fermeture des bureaux de vote, prévue en fin d'après-midi, à 17h00, ce dimanche.

Après l’invalidation du précédent vote dans le cadre de la présidentielle, due aux erreurs de procédure, les autorités se montrent extrêmement prudentes, afin de ne donner aucun prétexte pour une nouvelle invalidation. Pour le scrutin d’aujourd’hui, de multiples nouvelles interdictions ont été introduites. On ne peut pas entrer dans un bureau de vote avec des enfants. Les téléphones portables doivent être éteints. On ne peut pas prendre de photos à l’intérieur. Enfin, uniquement les personnes participant effectivement au scrutin ont le droit d’entrer dans un bureau de vote.

La réserve des électeurs de Hofer

Nous avons parlé avec les électeurs sortant d’un bureau de vote et ce qui est frappant, c’est que les électeurs du populiste d’extrême-droite Norbert Hofer refusent souvent de parler, et parfois deviennent même agressifs.

Les sympathisants de l’écologiste Alexander Van der Bellen sont en règle générale beaucoup plus abordables et parlent facilement de leur choix.

Cela dit, les électeurs des deux camps ont un trait commun : ils semblent presque tous convaincus que l’élection d’aujourd’hui ne changera pas beaucoup dans la vie du pays, car le président autrichien n’a pas beaucoup de pouvoir réel.

Et pourtant, le candidat de l’extrême droite a d’ores et déjà prévenu que s’il devenait président et le gouvernement essayait de s’opposer à ses décisions, il n’hésiterait pas à le dissoudre.

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