La tension est récurrente depuis des mois sur les îles grecques de l'Égée orientale, toutes proches des côtes turques.
Ainsi, selon l'Ana, les attaques incendiaires ont détruit deux tentes et provoqué dans la nuit du jeudi 17 novembre la fuite hors du camp de Souda, situé près du centre du chef-lieu de l'île, de quelque 150 résidents, pour la plupart des familles. Deux volontaires pro-réfugiés ont également été agressés près du camp par une trentaine de personnes, et ont été hospitalisés.
La police ne confirmait pas dans l'immédiat le déroulé des incidents, mais selon un responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, l'île « est en ébullition », avec « une tension montante » entre les habitants et les quelque 4 000 réfugiés et migrants bloqués sur place.
Vol d’alcool, de pétards et de feux d’artifice
Selon la police, des premiers incidents avaient éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi, suite au vol d’alcool, de pétards et de feux d’artifice dans un commerce de l’île. Des personnes les auraient lancés sur des maisons et voitures entourant le camp, et les forces de police venues ramener le calme. Trois Algériens de 17 ans et un quadragénaire iranien ont été arrêtés.
Selon plusieurs médias grecs, des militants d'extrême droite ont mené une opération de représailles en jetant de lourdes pierres sur des tentes du camp, situé en contrebas d'un promontoire.
Depuis la signature de l'accord UE-Turquie visant à couper la route migratoire égéenne, plus de 16 000 réfugiés et migrants sont bloqués sur les îles grecques en Egée orientale pour seulement 7 450 places disponibles.
(avec AFP)