Avec notre envoyé spécial à Chișinău, Sébastien Gobert
L’ambiance est calme à Chișinău, mais les Moldaves qui se rendent aux urnes sont sous le choc des insultes et manipulations employés pendant cette campagne. Maia Sandu en particulier a été la cible de toutes les attaques, mettant en cause son intégrité ou même son orientation sexuelle.
Igor Dodon, un vétéran de la politique, a pour sa part bénéficié du soutien direct ou indirect des médias, de l’Eglise orthodoxe, et du principal oligarque du pays. Son programme est simple : établir un régime d’autorité sur le style du Russe Vladimir Poutine.
Igor Dodon assure qu’il prendra ses distances avec l’UE, dont son pays n'est pas membre. A Chișinău, on l’appelle aussi « le Donald Trump moldave », à cause de ses déclarations ubuesques et parfois incohérentes. Son élection était annoncée de longue date.
Mais si la campagne a été aussi dure, c’est qu’il a vraisemblablement eu peur de Maia Sandu, et de son programme de lutte contre la corruption. Il y a donc un enjeu ce dimanche, même si le président en Moldavie n’a qu’une fonction honorifique. L’élection donnera le ton de la politique du pays pour les années à venir.