Avec notre correspondante à Chișinău, Julia Beurq
Dans la capitale moldave, tous les candidats à la présidentielle ont placardé leurs affiches sur les murs de la ville.
Tous sauf une. Maia Sandu, celle que les Moldaves appellent juste par son prénom, est présente seulement sur les réseaux sociaux. Cette ancienne économiste à la Banque mondiale incarne la figure de l'incorruptibilité et est soutenue par les partis pro-européens.
Face à elle, Igor Dodon, du Parti des socialistes, qui est d'habitude favorable à un rapprochement avec la Russie, a lui aussi modéré ses propos en matière de politique extérieure.
Pour la première fois depuis longtemps, la campagne électorale n'a pas été axée sur des questions géopolitiques. La lutte contre la corruption est venue remplacer le traditionnel clivage entre les pro-européens et les pro-russes.
Ce changement s'explique par les nombreuses manifestations qui ont eu lieu à Chișinău ces derniers mois. Cette contestation était dirigée contre la coalition pro-européene au pouvoir, jugée responsable d'une fraude massive ayant affectée le système bancaire et plongé le pays dans la crise économique.
Cette élection vient donc tourner la page d'une longue période d'instabilité politique et sociale. Les résultats devraient être connus dans la soirée.