Chemises vertes et drapeaux frappés au logo du parti, le climat était assez typique des kermesses de la Ligue du Nord, très proche du Front national de Marine Le Pen. L’objectif était attaquer la réforme constitutionnelle, qui sera soumise à un référendum le 4 décembre, indique notre correspondante à Rome, Anne Le Nir. « Une réforme qui ôte pouvoir et argent aux régions et aux communes », a notamment dénoncé Matteo Salvini, le dirigeant du pari. Le torse bombé, ce quadragénaire a annoncé qu’il se sentait « parfait » pour « incarner le Trump italien et prendre le leadership de la droite ».
Comme la Ligue du Nord, le Mouvement 5 étoiles, Forza Italia et d’autres petites formations d’extrême droite militent pour le « Non » au référendum constitutionnel.
Voulu par le chef du gouvernement Matteo Renzi, il vise, d’après ses promoteurs, à simplifier le processus législatif et permettre une plus grande stabilité politique dans un pays qui a connu 60 gouvernements en 70 ans. Mais en raison de la complexité du sujet et de la personnalisation de la campagne, le scrutin s’est transformé en un vote sur la personne de Matteo Renzi. Pour l’heure, les sondages indiquent que le « Non » devancerait de quelques points le « Oui ».
La Ligue du Nord atteint 12,6 % des intentions de vote, contre 6 % de voix obtenues aux européennes de 2014. Mais il reste largement devancé par le Mouvement 5 étoiles. Le parti anti-système de Beppe Grillo constitue la deuxième force politique du pays, derrière le Parti démocrate de Renzi qui avait remporté 41 % des voix au scrutin européen, et auquel 32,8 % des électeurs font encore confiance, selon les sondages publiés ce 11 novembre.