« Brexit must go on », semble dire en substance la Première ministre britannique. Le calendrier du gouvernement pour notifier l’article 50 – le feu vert qui déclenche la sortie de l’Union européenne – reste inchangé. Toute la procédure devra être bouclée dans les quatre mois, affirme Theresa May.
La dirigeante britannique a passé sa journée de vendredi au téléphone, notamment avec Angela Merkel et François Hollande. La chancelière allemande et le président français avaient souhaité une sortie rapide de la Grande-Bretagne du traité, après le référendum du 23 juin. Pour Nigel Farage, cela ne va pas encore assez vite. Suite au jugement de la Haute Cour de Londres, le chef intérimaire du parti europhobe Ukip exige des législatives anticipées.
Le calendrier s’annonce en effet difficile à tenir, sachant que chaque avancée des négociations devra être soumise au Parlement. Il faut compter aussi sur la pression de plus en plus forte au sein même du parti conservateur des députés favorables à un vote du Parlement. Ils sont également favorables comme l’ex-vice Premier ministre britannique Nick Clegg, du parti libéral-démocrate, à une version allégée du Brexit, qui accorderait un accès limité au marché unique. Une chose est sûre, Theresa May est de plus en plus isolée dans son propre parti.