Tout a commencé aprèsl’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo. Cumhuriyet est alors le seul media turc à afficher son soutien aux caricaturistes français en publiant leurs dessins.
Par la suite Can Dundar, rédacteur en chef du journal publie un article sur un incident entre des policiers turcs et des membres des services secrets turcs qui escortent un convoi plein d’armes de guerre destinés aux jihadistes en Syrie, un article qui lui vaudra la vindicte personnel du président Erdogan. Can Dündar est emprisonné trois mois et alors qu’il doit être jugé en appel, il est victime d’une tentative d’assassinat.
Depuis il s’est réfugié en Allemagne et lance un appel aux journalistes occidentaux : « Vous devez être conscients que beaucoup de vos collègues journalistes souffrent dans les prisons turques. Ils ont besoin de votre aide et de votre soutien. Vous pouvez venir couvrir leurs procès et publier leurs enquêtes qui sont censurées. Gardez un regard attentif sur la situation des droits de l'home en Turquie. »
Les héros ne sont pas toujours comme on les imagine, Can Dündar est un quinquagénaire discret presque timide, et comme ses collègues, journalistes indépendants en Turquie, il fait preuve d’une détermination et d’un courage incroyable face aux pressions d’Ankara.