Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
C'est une victoire monumentale pour les deux chauffeurs de VTC qui n'imaginaient pas pouvoir s'élever contre le géant Uber.
Grâce au soutien du syndicat GMB, les plaignants ont obtenu de pouvoir bénéficier de vacances, d'indemnités en cas de congé maladie et du salaire minimum, garantis par le droit du travail britannique.
Uber ne pourra donc plus considérer ces deux chauffeurs comme des travailleurs indépendants, ce qui pourrait faire jurisprudence pour les 40 000 autres chauffeurs qui travaillent au Royaume-Uni.
Mais si l'entreprise californienne a perdu sa première bataille, elle ne va certainement pas en rester là. Uber a déjà annoncé vouloir contester la décision en faisant appel du jugement proclamé outre-Manche.
Fronde internationale
Le géant américain fait aujourd'hui les frais de plusieurs polémiques à travers le monde. Poursuivi en France et aux États-Unis, dans les Etats de Californie et du Massachusetts, c'est tout le système économique d'Uber qui est pointé du doigt.
En France, la sécurité sociale met en avant un lien de subordination entre la plateforme et ses chauffeurs et demande à l'entreprise de les requalifier en salariés, ce qui l'obligerait à s'acquitter de cotisations sociales.
Autant de recours judiciaires qui remettent en cause le modèle du géant Uber, valorisé à 70 milliards de dollars.