Près de 70 mineurs de la «jungle» de Calais transférés au Royaume-Uni

Pour la deuxième fois cette semaine, des enfants qui vivaient dans la « jungle » de Calais ont rejoint le Royaume-Uni, ce dimanche 23 octobre. Il s'agit cette fois d'environ 70 mineurs qui n'ont pas de famille au Royaume-Uni mais qui sont considérés comme vulnérables.

Avec notre correspondante à LondresMarina Daras

A la veille du démantèlement de la « jungle » de Calais, ces enfants n'y croyaient plus. Et pourtant, ils ont pu rejoindre l'Angleterre la nuit dernière. Ils font partie de ces mineurs dits vulnérables, car non accompagnés, ou physiquement et mentalement touchés par la guerre.

Si le rapatriement familial est une loi européenne, le transfert de mineurs dit vulnérable ne l'est pas. C'est grâce à l'amendement sur la loi sur l'immigration, initiée par un ancien enfant réfugié devenu sénateur que ces enfants peuvent demander l'asile politique au Royaume-Uni.

Un premier groupe de 14 adolescents était arrivé lundi 17 octobre pour retrouver des membres de leurs familles déjà installés en Angleterre. Selon l'ONG Citizen UK, ils ont entre 14 et 16 ans et viennent de Syrie, du Soudan, d'Erythrée et d'Afghanistan.

Ce transfert n'avait pas plu à certains députés britanniques présents à leur arrivée dans le centre d'immigration de Croydon, au sud de Londres. Ils disent douter de l'âge des enfants et réclament des tests dentaires pour vérifier qu'ils sont tous réellement mineurs.

En septembre dernier, Citizen UK avait identifié près de 800 mineurs non accompagnés vivant dans la « jungle ». De gros dysfonctionnements administratifs avaient bloqué le transfert de centaines d'enfants qui passeront leur dernière nuit ce dimanche soir à Calais.

Partager :