Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Ils sont 150 apprentis à tenter une expérience d'un an à l'étranger : direction l'Allemagne, la Finlande, la Roumanie, les Pays-Bas ou encore l'Italie. Ils vont bénéficier d'une bourse, au même titre que les étudiants Erasmus. Mais les obstacles demeurent, car le statut des apprentis diffère selon les pays.
« C’est la relation avec l’entreprise, quel niveau d’indemnisation s’il y en a, quelle couverture sociale et quelle assurance pour se protéger contre les risques de santé, les risques d’accident, s'interroge Jean Arthuis, député européen qui soutient ce projet. Quelle équivalence de diplôme ? Pour l’instant c’est un point délicat mais à mon avis le diplôme n’est pas essentiel. Dans un recrutement, je pense qu’on saura distinguer celle ou celui des jeunes qui a eu l’audace de partir une année. Ca n’est pas si simple ! Quand on a accompli cette démarche, on a déjà un plus. »
Chacun aura des cours de langue en plus de sa formation. Selon l'eurodéputé, cette expérience mettra en valeur l'apprentissage comme c'est le cas dans des pays comme l'Allemagne. Les jeunes qui ont appris la mobilité et qui parlent plusieurs langues seront aussi mieux protégés contre le chômage, explique encore Jean Arthuis. Un financement d'1,8 million d’euros a été attribué pour ce projet par la Commission européenne.