De notre correspondante en Grèce, Charlotte Stievenard
Une cinquantaine de préfabriqués du centre de rétention de Moria sont partis en flamme, mais aussi de nombreuses tentes. C'est ce que rapporte le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Grèce, Roland Schoenbauer. Pas de victimes, mais un dommage matériel important dans un camp déjà surchargé.
Selon la police, il accueille près de 4 000 personnes pour 2 000 places. Une enquête a été ouverte sur les origines de l'incendie. Intentionnel ou pas, pour la police, ce sont les délais pour les demandes d'asile qui sont à l'origine de tensions régulières. Certains personnes attendent depuis plusieurs mois déjà de savoir si leur demande d'asile sera acceptée ou s'ils seront renvoyés en Turquie ou pas.
Pour le HCR non plus, cet incendie majeur n'est pas une surprise, car les questions d'insécurité et les mauvaises conditions d'accueil avaient été abordées à plusieurs reprises. Ce matin, la plupart des migrants étaient à nouveau dans le camp, explique la police.
Depuis l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, en mars dernier, le nombre d'arrivées de migrants et réfugiés sur les îles grecques a beaucoup ralenti. Mais même à un rythme beaucoup plus faible, les centres d'enregistrement sur les îles sont pleins. Selon les chiffres du gouvernement, il y a 13 600 personnes pour 7 400 places.