Samedi dernier, dans ce petit village de la région d'Odessa, le corps d'une enfant de neuf ans est retrouvé. Selon la police, la fillette aurait été violée. Un suspect d'une vingtaine d'années est arrêté dans la foulée.
Le jeune homme fait partie de la communauté rom du village et l'annonce de son identité provoque la colère des habitants. Sur des vidéos, on voit des individus briser les vitres et saccager les maisons occupées par les Roms. D'importants dégâts matériels sont à déplorer, mais aucun blessé, car les Roms s'étaient déjà enfuis par peur des représailles.
Ce dimanche, un conseil local s'est réuni. La décision est prise : la cinquantaine de Roms, dont certains sont installés sur place depuis près de vingt ans, doivent quitter le village. Une décision illégale, mais selon un responsable administratif de la région, les Roms ont accepté de partir. Pour l'heure, on ne sait pas encore où ils pourront être réinstallés.
Au total, ce sont 50 000 Roms, soit 0,1% de la population, qui vivent actuellement en Ukraine, souvent dans des conditions très précaires.