Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Avant de se rendre au Vatican, François Hollande a fait un détour par l'église Saint- Louis-des-Français, bâtie à Rome par les rois de France, où une chapelle est dédiée aux victimes du terrorisme depuis l'attentat du Bataclan, en novembre 2015. Pour les télévisions, la sortie de l'Église était la seule occasion de le filmer et de l'entendre ; aucune intervention publique n'étant prévue après son entretien avec le pape. Des heures avant son arrivée, des directs répétitifs ont donc animé la zone réservée à la presse, survolée sans cesse par des hélicoptères.
Mais lorsque le président français est sorti de l'église, manque de chance, les conditions d'enregistrement sonore étaient on ne peut plus mauvaises. Mgr François Bousquet, recteur de Saint-Louis-des-Français a donc résumé, de manière, un peu plus audible ce qui s'est passé : « Il a exprimé comment il était touché par tout ce qui est arrivé. Ce que je trouve très important, c'est la prise de conscience générale de ce que la religion n'est pas violence et division mais qu'elle apporte du lien social ».
Le dialogue interreligieux comme facteur de cohésion a été l'un des thèmes abordés au cours du tête-à-tête entre les deux François. Un entretien qualifié de chaleureux. Cette audience privée au Vatican - la deuxième depuis l'élection de M. Hollande en mai 2012 - avait été annoncée le 15 août, au moment où les catholiques célébrent l'Assomption. Elle est intervenue également trois semaines après l'assassinat d'un prêtre, en pleine messe, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), par deux hommes qui se sont réclamés du groupe Etat islamique.