Avec notre correspondant à Lviv, Sébastien Gobert
« Nous sommes prêts à une offensive à n'importe quel moment ». Les rapports quotidiens du colonel Andriy Lysenko, porte-parole du haut commandement ukrainien, sont souvent plus alarmistes que la réalité. Mais en ce début août, ils trahissent une escalade sérieuse des tensions aux frontières de l'Ukraine.
Les observateurs internationaux notent l'afflux d'armes lourdes sur la ligne de front du Donbass. Celles-ci sont pourtant censées être retirées d'une zone démilitarisée, en vertu des accords de paix de Minsk.
Tentative d'assassinat d'un chef séparatiste
Ajoutant de l'huile sur le feu, une tentative d'assassinat a visé Ihor Plotniski, le chef de la République autoproclamée, le 6 août. Celui-ci accuse Kiev de l'attaque, même si rien ne le prouve. Une vague de bombardements a secoué la région, visiblement en représailles.
Plus au sud, la frontière entre la Crimée annexée par la Russie et l'Ukraine est sous haute surveillance, alors que les deux camps s'accusent de masser des troupes à la ligne de démarcation. L'Ukraine vit dans un état de guerre depuis deux ans. Aussi, rien ne certifie que la situation peut encore dégénérer, mais cela ne serait pas une surprise.