Le Royaume-Uni ouvre une enquête contre Airbus pour fraude et corruption

Airbus est visé par des soupçons de fraude et de corruption. Le Serious Fraud Office (SFO), l’organe chargé de la lutte contre les délits et crimes économiques au Royaume-Uni, a ouvert une enquête visant le groupe Airbus sur l'utilisation d'intermédiaires à l'étranger.

Avec notre correspondante à Londres,  Marina Daras

Si les accusations de fraude, de pots-de-vin et de corruption s’avèrent exactes, le groupe va certainement devoir payer une très lourde amende et pourrait même voir soncarnet de commandes pour 2016 et 2017 tomber en chute libre.

L’affaire avait débuté en avril dernier, lorsque l'agence britannique de crédit à l'exportation avait annoncé avoir transmis un dossier concernant Airbus au bureau des fraudes.

Selon l'avionneur, Airbus aurait omis de mentionner dans ses demandes de crédits export, l’utilisation de certains « consultants » étrangers et le rôle qu’ils avaient joué dans l'obtention des commandes concernées. Une omission involontaire qu’Airbus aurait découverte lui-même au cours d’un audit interne et qui avait poussé les autorités britanniques à suspendre le financement de ses exportations.

À l’époque, le groupe avait indiqué que la part des financements garantis par les agences de crédit exports européennes ne représentait que 6% des livraisons, et que la contribution britannique en était la plus faible.

Airbus a annoncé qu’il continuait de coopérer avec les enquêteurs, alors que les agences françaises et allemandes ont, elles aussi, annoncé le gel du financement des exportations d'Airbus.

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