Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Ce devrait être l'apothéose de cette période d'après-putsch marquée par l'union nationale voulue par Recep Tayyip Erdogan. En plus des supporters du président, le leader du parti d'opposition kémaliste sera présent et a appelé ses partisans à le rejoindre, tout comme les dirigeants du parti ultranationaliste.
Mais dans cette ambiance d'unité nationale, un grand absent : le HDP, la gauche pro-kurde représentée au Parlement. Son chef n'a pas été convié au rassemblement de ce dimanche. Il n'a pas été invité par le Premier ministre lorsque celui-ci a rencontré les leaders de l'opposition et certains de ses députés font toujours face à des accusations d'insultes au président, alors que Recep Tayyip Erdogan a retiré les accusations semblables qui visaient les députés d'autres partis.
Le leader du HDP est désormais bien seul à pourfendre le président turc : « L'union nationale pourrait bien mener à la mainmise d'un seul homme sur le pays », prévient Selahattin Demirtas. Un message qui dans l'ambiance de l'après-putsch, est pour le moment très inaudible.